Un week-end parmi tant d'autres
Bon, malheureusement, je ne voyage pas, je ne fais d'extraordinaire, mais je me sens dans l'obligation de faire vivre ce blog, parce que c'est pas Flore, qui est probablement morte sous une montagne de pisse et de merde parce qu'elle avait la flemme d'aller aux toilettes, ou même Mathilde, dont l'unique activité consiste à regarder des pigeons manger du caca dans la rue, qui l'auraient fait a ma place.
L'histoire commence donc jeudi soir, où nous décidons d'organiser un repas trop cool-trop sympa où tu décides d'apporter un truc à manger et tu le partages avec tous tes petits amis. Malheureusement, la moitié de la maison (soit 15 d'entre nous) était déjà parti en week-end. Ce fut donc une initiative moyennement réussie de ce côté-là car j'ai pas pu prendre de photo incroyable de toute la bouffe. Mais ça a été plutôt sympathique. Ca a montré, encore une fois, que les vieilles meufs ont raison : pas besoin de se mettre une énorme race et vomir partout pour passer un bon moment. C'était ce type de moment mignon et sympathique, où tu es bêtement content d'être là à ce moment-là.
Regardez toutes ces belles jambes dénudées
Malheureusement, cela n'a pas duré. Je suis bien trop cake pour ça. Comme il y avait beaucoup de gens fatigués, nous n'avons été que 4 à être plutôt motivés (plus un chilien sorti de nulle part, nul, gros et moche (un chilien quoi)) pour continuer la soirée en une version plus cake et moins magique. Alors, détail amusant : tout le monde adore jouer à "je n'ai jamais". Ce week-end, j'y ai donc probablement joué autour de 3 fois, y compris jeudi. Nous avons joué extrêmement longtemps, en laissant le chilien lourd en court de route (qui appelait tout le monde "man", nous suppliait de parler espagnol, et quand on le faisait, répondait en anglais).
La chance qu'on a eu c'est qu'un des gars qui n'habitait pas là a vomi sur un lit donc s'est senti extrêmement désolé au point de nous payer le taxi jusqu'à une boite. Yahoo, donc.
Puis, après tout ça, on est rentrés à la maison au petit matin. Puis, quelques heures plus tard, je me suis fait réveiller par une sensation très mouillée dans mon lit. Non, Mathilde n'etait pas là, j'avais juste simplement fait pipi dans mon lit.
Le vendredi, j'ai eu l'immense plaisir d'accueillir Marine dans ma chambre. Celle-ci était en effet simplement au milieu d'une étape de son voyage fou, revenant d'une semaine chez Bout, Lenaic et Claire Balai ; parce qu'elle les préfère. Mais j'étais quand même honoré de la laisser dormir par terre dans ma chambre fraîchement nettoyée. Malheureusement, c'était vendredi saint ou de la résurrection ou un truc comme ça, donc rien n'était ouvert, rien ne se passait dans les rues sauf des gens qui érigeaient des croix énormes dans la rue. De plus, Marine a passé l'intégralité de la nuit à pousser des cris de jouissance, "hmmm", "haaahhh", "heeemm". Oui, pendant 6 heures. Je n'ai pas pu vérifier l'endroit où se trouvaient ses mains.
Puis, samedi, fière d'avoir eu un orgasme de 6h (qui ne le serait pas), Marine est partie pour des contrées moins ensolleillée. Et moi, attention, j'ai fait un truc dans la journée !! Avec 5 délicieuses créatures (dont Sophie), à la pointe du gringoisme (Neozelandaise, australienne, americaine des Etats-Unis et canadienne), nous avons décidé de faire l'activité la plus nulle autour de Santiago : visiter une ville dont la spécialité est... la poterie. Eh oui, figurez-vous désormais j'adore la poterie. En fait, c'était trop cool, c'était un gros village où , dans le centre, il y a tout plein de petits magasins qui vendent à peu près tous la même chose, tout plein de chiliens, un sol en terre battue, tout ça tout ça. Contrairement à ce que j'aurais pensé, j'ai bien aimé. Je n'ai malheureusement ramené aucune statue de chien ou d'esclave noir en terre cuite.
Puis, samedi soir, on est allés au karaoké. Le karaoké, c'est vraiment cool, parce que, plus tu es ridicule, plus tu es drôle et sympa. J'ai donc chanté, en compagnie de Sophie et Daniella (américaine), des chansons des plus grands artistes comme les Backstreet boys ou Mickael Jackson du temps où il arborait fièrement une peau noire. On a ensuite fini dans une boite, encore (à croire que je commence à adorer ça littéralement). C'était plutôt marrant, parce que ça s'appelait "Jammin", avec des drapeaux jamaïcains à l'entrée et tout. On s'est donc dit "cool, un bar où ils jouent du reggae". Mais, non, en fait, c'était juste du reggaeton, comme partout.
Deux photos de cette soirée qui valent le coup d'oeil :
Présentation d'une partie du crew. De gauche à droite, debouts : Daniella (USA), moi, Leda et Bruna (Brésil), Daniel (Chili), Natalie (Colombie), Robo (Equateur), Sara (Canada). Puis, assis, Sophie, Andreas (Allemagne), Pedro (Brésil).
Celle-là, je la publie juste parce que je montre à quel point on m'aime.
Je pense être resté à la maison dimanche, être allé dans d'autres bars lundi et mardi (départ d'Andreas), et, bien entendu, avoir joué à je-n'ai-jamais hier soir, comme il se doit, et avoir faire boire des gens en disant que je n'ai jamais bu de pisse, ou fait l'amour avec mes chaussettes sur les pieds. Comme quoi, on peut jouer à ce jeu sans cibler quelqu'un en particulier et lui faire dire un truc trop glauque. Mais bon, j'avoue, c'est quand même un jeu nul à chier, c'est pour ça que ça me fait tant rire.
Voilà, comme vous pouvez le voir, je continue à apprécier la belle culture chilienne qui me délivre ses mystères peu à peu. D'ailleurs, en ce moment-même, je regarde Fast an Furious. Des grosses bagnoles, de la vitesse, des bonnasses. Un vrai paradis.
Je vais quand même mettre une photo de moi avec la seule personne avec qui je parle espagnol, et puis aussi 2-3 autres, y compris une très bizarre, mais je la met seulement parce qu'on dirait que je matte le cul de la meuf en pyjama qui se baisse au premier plan.
Concernant le stage, je vais enfin clarifier ce que Sophie et moi faisons : du microcrédit dans les zones rurales du Chili. Malheureusement, après un mois, on en est encore à la phase biblio. Mais ça risque de changer du tout au tout très bientôt.