Bon je trouve pas de titre ça me broute
Alors que le poète cannibal mexicain a été arrêté avec des restes de femme dans son assiette et que le groupe Aqua se reforme, nos exceptionnelles vies connaissent également des rebondissements dignes de l'explosion de la poche urinaire de feu la reine-mère d'Angleterre. Pour preuve, le week-end dernier, on a décidé après des heures interminables d'hésitation de finalement suivre le soleil et de nous diriger vers le nord de la côte Est de la Nouvelle-Zélande (pas de carte, c'est chiant à faire), sous les conseils avisés du duo de la flemme (Flore et moi, donc). Mathilde et Sarah ont donc du mettre leurs rêves les plus fous de marche interminable et pénible de côté.
Le premier arrêt se fera à... une ville dont je ne me souviens plus le nom ; le seul truc vraiment cool est qu'on a dormi dans un morceau de train, et ça c'est la classe. Mais bon, l'endroit est juste nul, seulement pour la nuit ; parce qu'on s'est décidés trop tard pour réserver un backpackers à... Hanmer springs ! Donc le lendemain, on arrive dans cette destination de rêve, où des sources chaudes coulent à flot, créant des bains de sulfure dans les coins les plus reculés d'une montagne aux couleurs chaleureuses. Bon, en fait, il s'agissait d'une grosse piscine municipale avec des bains chauds où les beaufs pètent allègrement dans l'eau, faisant bouiller ces bains vibrants aussi peuplés que les piscines publiques de Tokyo. Mouille et Sarah étant toujours à la conquête d'aventures épuisantes, elles nous ont laissé pour aller marcher dans un coin merdique, alors que Flore et moi profitions de la chaleur du jus de graisse néo-zélandaise.
Bon évidemment après ça on était tous claqués donc bon faut pas déconner on est rentrés. Enfin, pas directement, on a du faire un petit détour plage.
Soirée à Christchurch, qui est, on peut le dire, une ville nulle avec des chinois emo partout et des teenagers qui chantent une affreuse cantade dont l'auteur est une petite pute qui se bat contre la toute puissance des chipies au lycée. Mais Christchurch, ce sont aussi des canetons, de nombreux arbres et un bébé très loquace actionnant une fontaine jetant de l'eau entre les seins d'une femme en pierre. Mais n'oublions pas qu'à Christchurch, on peut également acheter de la Ranfurly draught, une magnifique spécialité de Ranfurly, ville incroyablement glauque du central Otago, où les meules de foins roulent sur la route emportées par le vent. Nous avons ainsi mangé des pates en buvant des bières dans un backpacker industriel. Soirée extrêmement émoustillante, donc.
Mais le lendemain, destination la Banks Peninsula, à quelques kilomètres de Christchurch, et plus précisément Akaroa, ex-colonie achetée par les Français aux Maoris, mais dérobée par les Anglais. Quelques traces de la culture française y sont cependant visibles : la station-service s'appelle "L'essence", le cybercafé s'appelle "le bon e-mail". Bon, parce qu'il faut pas commencer la journée trop intensément, prenons une boisson chaude près d'avirons peints en bleu-blanc-rouge alors que notre esclave noire remplit les bouteilles d'eau.
Puis nous sommes partis à l'assaut des contrées magnifiques de la Banks Peninsula, admirant de merveilleux paysages.
Mais ce week-end n'a pas seulement été l'occasion de découvrir de fabuleux endroits ; il a également été pour moi sous le signe, non pas du V, mais du caca (aaaah on y vient). En effet, je suis devenu une énorme machine à merde, démoulant au moins trois énormes bronzes par jour, ce qui m'a donné un pep's incroyable et m'a fait perdre une bonne trentaine de kilos. Malheureusement, comme cela survient plusieurs fois dans la journée, c'est arrivé à des moments incongrus. Ainsi, à Christchurch, alors que les autres s'exclamaient devant des arbres gargantuesques, j'ai du faire un double-siège de papier dans les toilettes publiques qui transpiraient une forte odeur de chiasse. Et comme ma malédiction a duré jusqu'au mardi, ben j'ai fait caca au travail dans une toilette où la chasse d'eau marchait pas. Bon ben, tant pis hein !
Voilà, après ce paragraphe d'un intérêt extrême, je me dois de tourner cette page de nos vies merveilleuses, et de vous laisser avec ces deux photos dignes de Yann Arthus-Bertrand. Non, nous n'avons toujours pas compris comment faire ces photos où tu poses comme un gland devant un paysage hallucinant sur lequel tu fais tâche.
Non, en fait jai encore un truc à dire : ce week-end, j'ai été lâchement abandonné. Mais, ce soir, je vais à une fête chez des chiliens inconnus. Je ne manquerai bien sûr pas de vous raconter cet extraordinaire périple.